Semaine 1

 


Voici dans cet article l’avancement du projet pour la semaine 1.


Avant de commencer, je veux répondre à la question qu’on nous pose souvent : Auriez-vous été mieux d’attendre au printemps avant de commencer la construction? Évidemment, entreprendre des travaux de construction le 21 novembre ne semble pas l’idéal. Et oui, nous avons considéré de tout reporter au printemps.

Typiquement, la période de dégel routier sur les routes du Québec (zone 1) est du 21 mars au 20 mai. Durant, cette période les camions doivent circuler à 50% de leur capacité de chargement. Pour éviter de doubler d’entrée de jeu les coûts associés au transport, il aurait fallu commencer avant ou après la période de dégel routier.



Source: Zones de dégel - Transports Québec (gouv.qc.ca)

Le printemps amène aussi d’autres défis. La terre est beaucoup plus humide (transporter de l’eau = l’excavation aurait pris encore plus de temps et d’argent). Il aurait probablement aussi fallu gérer l’accumulation d’eau dans le fond de l’excavation. Également, les murs d’excavation d’un sol printanier sont plus difficiles à contenir que des murs terre gelée.

En transportant la terre au printemps, ce ne sont pas juste les coûts qui augmentent, mais aussi la durée des travaux; La durée des travaux d’excavation a été estimée à 2 jours en novembre.  En période de dégel routier, nous en aurions eu pour facilement une semaine de creusage, le limitant étant le transport.

De plus, ces dates ne sont qu’approximatives. Si la météo nous donne un redoux fin février, le Ministère du Transport peut devancer les dates. Donc même en planifiant commencer début mars, nous aurions pu être dans la période de dégel routier bien malgré nous.

Le risque de le faire en temps froid est le risque de tempêtes de neiges. L’excavateur doit prendre du temps pour déneiger, mais surtout les camions auraient été réquisitionnés pour les opérations de déneigement. Il aurait été fort possible de ne pas avoir de camion disponible pour nos travaux. Par chance, nous n’avons pas eu de tempête hivernale durant l’excavation.

Attendre trop tard à l’été, nous aurions pu encore avoir d’autres défis. Les chaleurs extrêmes et le soleil ne sont pas idéals pour sécher le béton. Par exemple, si la température est de plus que 25C, le béton doit être séché avec une cure à l’eau.  De toute façon, attendre jusque-là n’aurait pas été possible pour notre famille.

Bref, chaque saison a ses avantages et ses inconvénients, et nous avons jugé que le meilleur temps était maintenant.

Donc la planification de la semaine était la suivante :

Lundi: excavation

Mardi: excavation

Mercredi: coffrage et coulage des semelles

Jeudi:  

-Implantation des clous de positionnement sur les semelles par l’arpenteur.  (Cette étape est facultative, mais si vous voulez vous assurer de respecter les marges prescrites par l’urbanisme, elle est la plus précise des techniques.)

-Coffrage des murs

Lundi matin, nous avions 7 camions 10 roues pour faire la rotation. Il y a eu un énorme accident sur la 20, et les camions ont perdu beaucoup de temps dans les déplacements. Nous étions un peu en arrière de la planification en fin de journée. Donc pour le lendemain, notre excavateur à réussi à trouver 3 camions supplémentaires pour accélérer la cadence. (Les camionneurs sont typiquement à contrat et ne sont pas des employés directs de la compagnie d’excavation). Finalement, nous avons pris 2.5 jours pour terminer l’excavation au lieu de 2, ce qui n’est vraiment pas si mal. Avec l’effet domino, le coffrage des semelles a été déplacé à jeudi, la bétonnière à vendredi et l’arpenteur à lundi. Globalement, on finit quand même la semaine avec les semelles coulée, et on est très contents de l’avancement!

L’équipe d’Excavation Linchet a vraiment fait un bon travail, la communication avec elle a été excellente. Les opérateurs de pelles arrivaient sur le site à 6:30 pour commencer les pelletées à 7:00 (heure permise par la municipalité). Les dernières livraisons de camion partaient à 17:00.

Il y a plusieurs façons de s’entendre avec les excavateurs. Il aurait été possible de payer pour un service d’excavation ‘’clé en main’’. L’excavateur fait un prix forfaitaire, peu importe le nombre de chargements de terre. Pour notre part, dans les soumissions reçues des excavateurs avec cette approche, il y avait beaucoup de ‘’protection’’ de la part des entrepreneurs. Il aurait aussi été possible de payer la pelle mécanique et son opérateur à l’heure, mais l’excavateur perd son incitatif de finir le projet rapidement.

Une fois que la pelle est sur le site, si l’excavateur est payé à coût fixe, il a intérêt à finir le projet rapidement pour pouvoir transporter son équipement sur un prochain mandat. Il a donc intérêt à faire appel au plus de camions possible (le goulot dans le processus). Bref, payer la pelle mécanique à un coût fixe, mais le transport à un coût variable en fonction du nombre de transport, nous semblaient la meilleure approche.

Si vous avez un intérêt dans les propriétés physiques de béton: dans l’article précédent, je mentionne que le minimum au CNB pour le béton des murs de fondation et les semelles est 15 MPa. Puisque l’APCHQ recommande minimalement 20 MPa, je m’attendais à avoir l’option entre du 15 ou du 20 MPa. Dans la réalité, le béton le plus accessible et le plus couramment utilise est le 25 MPa.

Le coffrage et la coulée de béton ont été géré par Coffrage Construction DC, le service a été impeccable. À 3-4 employés, le coffrage des semelles a été réalisé en moins d’une journée. La coordination de la livraison du béton c’est bien fait. Pour les amateurs de chiffres, nous avons eu besoin de 28.0m3 pile de béton pour les semelles réparti sur 3 bétonnières.

Voici des photos du chantier. Vous pouvez remarquer que notre armature est déjà complètement livrée. Si vous avez l’œil habitué, vous pouvez conclure que notre maison en a beaucoup! Une autre question qu’on se fait poser régulièrement : creusez-vous la piscine en même temps que la maison? La réponse est non, pour la simple raison que la municipalité ne veut pas émettre de permis pour la piscine tant que le bâtiment principal n’est pas construit. Ah oui, j’oubliais, nous avons reçu la toilette hivernale (règle de la CNESST).

 Le Bonhomme

 


 

 























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